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Mme Aïda HAMDI, Promotion Jean Zay, Cycle international long, ENA 2013 : remettre le facteur humain au cœur des transformations publiques
En juin et en septembre, Aïda HAMDI a accompagné les trente élèves du Cycle international long (CIL), promotion Gisèle Halimi, INSP 2025, lors de sessions de coaching, collectif et individuel.
« Retrouver l’INSP comme formatrice, douze ans après y avoir été élève, a été pour moi une expérience incroyablement riche et émouvante, une forme de boucle bouclée. Cela m’a permis aussi de mesurer le chemin parcouru et de transmettre mon expertise aux élèves de cette institution qui m’a tant apporté ».
Accompagner 30 hauts fonctionnaires, venus d’une trentaine de pays, avec une grande diversité de fonctions, « c’est avant tout créer un espace d’écoute et d’expression, où chacun peut réfléchir à ses valeurs et sa manière d’agir au service du bien commun. Le coaching est un formidable levier de développement personnel et collectif. Il permet à chacun de retrouver du sens, de faire émerger des solutions nouvelles, à partir de la coopération plutôt que du contrôle ».
Un parcours entre deux rives et plusieurs univers
Française et tunisienne, Aïda HAMDI revendique cette double appartenance comme une force. Son parcours illustre le dialogue fécond entre deux cultures administratives et deux visions du service public. Diplômée de :
-l’École nationale d’administration, ENA de Tunisie et en France (INSP aujourd’hui),
- de l’Institut des Hautes Études Commerciales de Carthage,
- du CELSA Paris-Sorbonne,
- de l’Executive Master de coaching de l’Université Paris Dauphine–PSL et
- du Cycle des hautes études développement économique de l’IGPDE. Elle a, en vingt ans, bâti un parcours à la croisée de la gouvernance publique, de la coopération internationale et de la transformation organisationnelle.
Cheffe de service au sein des services du Premier ministre tunisien, entre 2009 et 2013, elle a été à l’origine de la création du Laboratoire d’innovation et de performance publique (LIPP), un espace pionnier de réflexion et d’expérimentation sur la réforme de l’administration.
Elle a ensuite occupé plusieurs postes de pilotage stratégique à l’Université Paris Dauphine–PSL, où elle est aujourd’hui Secrétaire générale de la House of Finance et Déléguée générale de la Chaire UNESCO “Femmes et Science”.
En 2021, elle est devenue Secrétaire d’État chargée de la coopération internationale en Tunisie, une expérience politique intense qui lui a permis de contribuer à des réformes d’envergure en matière de finances publiques et de diplomatie économique (notamment le pilotage du programme de réformes soumis au FMI).
Aïda HAMDI est également consultante auprès d’organismes internationaux (Banque Mondiale, SIGMA/OCDE).
Transmettre, relier et accompagner
Aujourd’hui, elle se définit comme un pont entre secteurs, générations, cultures et approches du management public. Elle accompagne dirigeants, cadres et étudiants pour développer une relation plus consciente et responsable à leur environnement professionnel. « Le coaching offre un espace privilégié pour questionner sa manière d’exercer l’autorité, de coopérer, d’accompagner des équipes et de se développer soi-même ».
Son approche, fondée sur l’écoute active, la coconstruction et la réflexion avec une casquette assumée de conseil, s’enracine dans un engagement profond pour une action publique plus inclusive et innovante. Elle travaille particulièrement sur les enjeux de parité et de diversité dans les administrations, notamment à travers son implication au sein de l’association INSP 50/50, qui soutient l’accession des femmes aux plus aux postes de la haute fonction publique, et du programme Tremplin de Dauphine, qui accompagne des demandeurs d’asile dans leur insertion professionnelle.
Le coaching comme levier de transformation publique
Ce qui relie toutes ces expériences, c’est une conviction : les transformations publiques réussies commencent par les transformations des personnes qui exercent et s’investissent au quotidien. Il s’agit d’accompagner les personnes et les institutions à trouver leur propre voie d’évolution, en s’appuyant sur leurs forces et leurs valeurs et en réconciliant performance et bienveillance.
En parallèle, entre Paris et Tunis, entre le monde académique et celui de l’action publique, Aïda Hamdi poursuit un même fil rouge : soutenir les femmes et les hommes du service public dans leur capacité à se réinventer. À l’INSP comme à Dauphine, elle œuvre à bâtir des ponts entre la réflexion et la pratique, entre la stratégie et l’humain. Un engagement qui, au-delà des titres et des institutions, traduit une conviction profonde : servir, c’est accompagner — et accompagner, c’est transformer.
