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Témoignage de S.E Ricardo NEIVA TAVARES, Ambassadeur du Brésil en France
Découvrez le témoignage de S.E Ricardo NEIVA TAVARES, actuel Ambassadeur du Brésil en France (ENA 1983-1984, Promotion Léonard de Vinci).
Né à Rio de Janeiro en 1957, j’ai poursuivi des études de droit à l’Université de Brasilia, puis obtenu le diplôme supérieur de langue et littérature françaises (3e degré) de l’Université de Nancy II. En 1980, j’ai terminé le cours de deux ans de préparation à la carrière diplomatique de l’Institut Rio Branco, qui fait partie du ministère des Affaires étrangères à Brasilia, puis j’ai étudié en France à l’École nationale d’administration (promotion Léonard de Vinci).
J’ai débuté ma carrière diplomatique en tant que troisième secrétaire et été successivement promu aux grades supérieurs, jusqu’à celui de ministre de première classe, en 2005. Au ministère des Affaires étrangères, j’ai occupé des fonctions dans plusieurs services, dont la Division Europe Occidentale, le cabinet du Secrétaire général, le Service de presse et communication et, en qualité de porte-parole, auprès du cabinet du ministre. J’ai également été conseiller diplomatique à la Cour suprême.
En mission à l’étranger et après mon séjour à l’ENA, j’ai servi en tant que secrétaire ou conseiller aux ambassades du Brésil à Paris, Tokyo et Canberra ainsi qu’à la mission du Brésil auprès des Nations Unies à New York. J’ai été ambassadeur du Brésil auprès de l’Union européenne (de 2008 à 2013), en Italie et, cumulativement, à Malte et Saint-Marin (de 2013 à 2016) ainsi qu’en Autriche où j’ai été aussi représentant permanent auprès des organisations internationales siégeant à Vienne (de 2016 à 2018). Arrivé en France pour occuper le poste d’ambassadeur le 3 juin 2023, j’ai présenté mes lettres de créances au Président Macron le 22 septembre.
Mon histoire avec l’ENA est née d’un entretien, en 1982, entre l’ambassadeur de France à Brasilia d’alors, M. Robert Richard, et le chef de la division de l’Europe Occidentale, où je travaillais. Peu de temps après, je me renseignais sur le cours et présentais ma candidature, qui a été acceptée. Depuis, la France, qui avait toujours été une référence culturelle pour moi, fait partie de ma vie. J’ai d’ailleurs reçu la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite.
L’ENA m’a toujours accompagné tout au long de ma carrière, non seulement en raison de la formation que j’y ai acquise, mais aussi pour le réseau de contacts et d’amitiés qu’elle m’a permis de développer au fil des années. Ces aspects sont encore de grande utilité
pour mon action professionnelle, surtout en tant qu’ambassadeur en France, en ce moment de relance du partenariat stratégique entre nos deux pays.
C’est pourquoi l’école continue d’être une importante référence pour moi et pour tous ceux qui l’ont fréquentée. En témoigne le succès de la récente rencontre, à Paris, des anciens élèves de la promotion Léonard de Vinci, français et étrangers, pour célébrer les 40 ans du début de nos études à l’ENA. À cette occasion, nous avons réalisé, entre autres initiatives, une table-ronde avec la participation des représentants de l’INSP et de l’association SeRViR.
L’ouverture de l’ENA aux élèves étrangers, comme nous le faisons au Brésil dans notre institut diplomatique, est très importante et doit être, à mon avis, maintenue et approfondie à l’INSP.